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    panini

    Alors en premier lieu, je tiens vraiment à m'excuser auprès de mes lecteurs fidèles qui n'ont pas eu grand chose à se mettre sous la dent (3 articles seulement...) en février. Il serait facile de me trouver des excuses mais je vais essayer quand même de vous expliquer le pourquoi de ce désert graphologique. Depuis 1 mois une activité professionnelle à (plus que) temps plein ne m'a pas permis de mettre à jour ce blog comme je l'aurais souhaité. En espérant que vous ne m'en tiendrez pas rigueur et que je puisse à l'avenir compter sur votre fidélité.

    Bon afin de se remettre dans le bain, j'ai décidé aujourd'hui de discuter de l'Opération Flash Forward qui va chambouler le planning éditorial de l'éditeur pour 2011 et de pousser un petit coup de gueule devant ce que je nommerai "de la poudre aux yeux" destiné à masquer les problèmes.

    Selon l'éditeur provençal, afin de satisfaire au mieux ses lecteurs, le décalage entre la v.f. et la v.o. va être ramené de 9 mois à 6, voire 5 mois. Quel est l'intérêt de tout cela ?

    Apparemment, le but premier serait de pouvoir proposer le cross-over "Fear Itself" dès octobre 2011. Pour info, ce dernier n'a pas encore commencé aux U.S.A. et je ne vois pas personnellement l'intérêt de le lire avec 5 mois de décalage au lieu de 9 ! En fait, il s'agirait surtout pour Panini de pouvoir essayer de grapiller des parts de marché chez les lecteurs de v.o. en anticipant de façon à sortir la traduction des épisodes originaux avant leur compilation en tpb. Si le principe fondé sur un but commercial peut paraître logique, car après tout Panini est une entreprise comme une autre et son but est avant tout d'être rentable donc d'essayer de gagner plus d'argent via l'acquisition de parts de marché, c'est avant tout sur la logistique mise (ou à mettre en place) qui m'inquiète.

    Lorsque l'on voit les soucis rencontrés récemment, les fans de Swamp Thing et DMZ savent de quoi je parle, on peut sérieusement émettre des réserves quant à la faculté de sortir des revues ou des album de qualité si le rythme actuel s'accélère !!

    De même, et les fans de D.C. apprécieront, seul Marvel est concerné par ce chambardement. D.C. serait-il toujours le parent pauvre de l'éditeur ? Ceux qui pouvaient encore émettrent un doute seront rassurés, la réponse est on ne peut plus claire. C'est une façon polie de dire :"Les lecteurs de D.C. peuvent bien acheter tous les tpb qu'ils veulent, nous chez Panini, on s'en fout vu qu'on ne publie presque rien !".

    Mais la cerise sur le gâteau reste la suppression pure et simple de la série Incredible Hulk(s). A première vue celle-ci ne s'intégrerait pas dans Flash Forward ! Une fois de plus, ce pauvre géant vert se retrouve malmené et après avoir été régulièrement balladé de revues en revues, on décide tout bonnement de le supprimer. Abomination, Le Leader et Thanos réunis n'auraient pas fait mieux.

     

    Olivier Atomics Kid

     

     

     


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  •   GUIDE DES COMICS HERITAGE

    Pour cette deuxième étape du Coffre Aux Trésors c'est une halte un peu particulière qui vous est proposée puisque je vais vous parler d'un livre paru en fin d'année 2010. La raison en est simple, l'ouvrage est lui-même une machine à remonter le temps, un retour direct vers le passé... Embarquement immédiat pour la Belle Province via Le Guide Des Comics Héritage.

    Les Editions Héritage ont traduit et publié au Québec, à l'instar de Lug dans nos contrées, une très grand nombre de comics entre 1968 et 1987.

    Ce guide, écrits par des fans et passionnés est une véritable bible et un ouvrage encyclopédique de premier ordre pour tout fan de comics. Quel est l'intérêt pour le fan français me direz-vous ? Il est double.

    Le premier : Etant curieux de nature, je trouve toujours intéressant de découvrir comment sont traduits et adaptés les comics hors de nos frontières et de celles des U.S.A. C'est tout un pan de l'histoire de cet éditeur qui nous est conté et pour les "vieux" fans comme moi, le parrallèle entre Héritage et Lug s'établit très vite notamment en ce qui concerne les retouches et la censure en interne.

    Le deuxième intérêt réside dans le fait que des numéros inédits chez nous (je pense aux séries Thor, Hulk, Vengeurs et Captain America des années 1970-1980) ont été traduits par Héritage. Dès lors, et pour peu que l'on se débrouille bien sur des sites du style Ebay, il est donc possible de trouver ceux-ci dans la langue de Jacques Cartier.

    Ce guide fournit une checklist complète par revue (avec pour chaque numéro un scan de la couverture, la date de sortie, le contenu, les épisodes originaux US et si besoin une particularité inhérente à ce numéro). Dès lors il devient plus qu'intéressant de fureter au gré des pages à la recherche, tel Indiana Jones, d'un épisode perdu...

    Autant vous dire qu'on ne résume pas 20 ans de publications en quelques pages et que, si vous vous décidiez à investir dans ce livre, c'est un pavé de plus de 500 pages qui viendra squatter, pour la bonne cause, vos étagères.

    Un dernier détail qui a son importance. Ce guide a été initialement destiné au public canadien et par voie de conséquence, difficile à trouver en France. Alors comment faire ? C'est très simple, mon vendeur de comics (Excalibur-comics.fr) ,ayant de très bon rapport avec les auteurs a réussi à monter un partenariat avec eux. De fait vous pourrez vous le procurer ici même. Vous ne le regretterez pas, parole d'un ancien libraire !

    A très bientôt...

     

    Olivier Atomics Kid




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  • 100% MARVEL DEADPOOL

    S'il y a bien un personnage qui a l'art de déchaîner les passions, c'est bien l'ami Wade Wilson aka Deadpool aka The Merc with a Mouth. Les uns l'adulent, les autres le détestent. Et aussi bien ses collègues imaginaires de papier que les lecteurs en chair et en os que nous sommes.

    Autant annoncer la couleur d'entrée de jeu, cet album paru au mois de janvier de cette année ne déroge pas à la règle "Deadpoolienne" qui veut que rapidement on passe d'un évènement assez sérieux (un massacre au Mexique) au grand guignol. Deadpool, pour le plus grand plaisir de ses fans et défenseurs (dont je suis un membre actif) passe donc très vite à l'offensive et son audition devant une commission gouvernementale, suite au massacre évoqué plus haut, devient une tribune, une scène de théâtre où toute sa folie et sa démesure peuvent librement s'exprimer.

    Le seul souci avec Wade, c'est qu'on ne sait jamais où s'arrête la réalité et où commencent les affabulations. Le scénariste prend à malin plaisir à nous perdre dans les méandres de son histoire en nous opposant deux versions parallèles et radicalement différentes de ce qui a amener Deadpool à participer à ce massacre. L'une proposer par le mercenaire lui même et l'autre par un sombre barbouze du Texas qui semble en connaître bien plus sur le passé et le présent de Deadpool que bon nombre d'agents et de commissions gouvernementales. C'est sur ce point que Swierczynski arrive à tenir son lecteur en haleine, car, nous nous doutons bien que ces deux versions font finir par entrer en collision à la fin de l'album et nous apporter la vérité sur ce qui s'est réellement passé. Je n'en dirai pas plus sur la fin de l'histoire afin de ne pas vous en gâcher la surprise finale. Juste un petit conseil : ne feuilletez surtout pas la fin de l'album avant de le lire (j'entends par fin les deux dernières pages). Demandez-vous juste comment il est possible que Deadpool puisse être le seul personnage de l'Univers Marvel à se rendre compte qu'il est un héros de comics. Allez réfléchissez ou sinon attendez patiemment la fin de l'album...

    Au niveau du graphisme, les fans de Jason Pearson ne seront pas déçus. C'est du très grand classique de la part de l'auteur de Body Bags. Son style limite caricatural colle bien aux délires du cinglé de service et permet d'admirer de plantureuses versions de Domino et Silver Sable. Pour faire plus direct, ces deux demoiselles n'ont pas vraiment l'air d'être sorties d'une usine Chrysler mais elles possèdent néanmoins de sérieux gages de sécurité au niveau des airbags avants...comme tout bon comic qui se respecte me direz-vous ! 

    Pour ceux qui décideront de faire l'impasse sur cet album et uniquement pour ceux là je vais révéler ici même la fin : alors et bien sachez qu'en fait Deadpool....................................non trop facile, lisez le vous verrez bien !!

     

    Olivier Atomics Kid




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  • FAISEUR D'HISTOIRE

    Bon, autant vous l'avouez tout de suite, cette rubrique ne sera pas celle dans laquelle vous vous plongerez le plus souvent. 

    La faute à quoi ? Tout simplement parce que, et je ne me trouve pas de fausses excuses, la lecture de romans arrive difficilement à se trouver une place dans l'emploi du temps de ma vie en règle générale. Comics, B.D., vie personnelle et activité professionnelle m'occupant une bonne partie des 24 heures quotidiennes qui égayent mon existence.

    Mais de temps en temps, en furetant au gré des linéaires, il arrive qu'une tranche ou une couverture attire suffisamment mon attention pour me donner l'envie d'investir dans un ouvrage. Ce fut le cas pour "Le Faiseur D'Histoire" de Stephen Fry. Cette illustration de Big Ben avec une svastika en son centre me donna à penser que j'étais en présence d'une uchronie (et j'adore ça, moi, les uchronies...).

    Pour être tout fait correct, nous ne sommes pas réellement en présence d'une uchronie au sens strict du terme. Nous serions ici plutôt confrontés aux conséquences que pourrait avoir le fait d'introduire un grain de sable rétroactivement dans le mécanisme complexe du Temps. Que se passerait-il si vous aviez la possibilité, même infime, d'interagir pendant un court instant dans le passé ?  

    Le héros va malheureusement découvrir qu'à vouloir bien faire il n'a pas pris le temps de mesurer la réelle portée de son acte. Souvent, nous n'avons qu'une connaissance réduite, voire étriquée, d'un évènement ou d'un personnage historique et, l'on ne juge qu'avec celle-ci en ignorant un pan important de la propre Histoire passée de cet évènement ou du dit personnage. Je n'irai pas plus loin dans le résumé de peur de vous en gâcher la lecture si vous vous décidiez à vous procurer ce roman. Même si ,la couverture vous permettra aisément de situer, temporellement parlant, le récit.

    Sur plus de 400 pages, votre esprit va être trituré, retourné pour vous amener vous-même à réfléchir sur le bienfait, si ce n'est de vos actes, mais de ce que vous pensez être positif pour vous et aussi pour les autres.

    Je ne connaissais pas Stephen FRY, auteur touche à tout (qui est aussi scénariste, humoriste, présentateur de télévision et réalisateur entre autres choses) avant d'entamer la lecture du Faiseur D'Histoire. Si tous ses autres ouvrages sont du même acabit, je suis preneur. C'est très bien écrit dans un style limpide et très prenant. La fin d'un chapitre vous titillant suffisamment pour vous rendre accro et dans la foulée vous pousser à entamer la lecture du suivant. Le seul petit reproche que l'on peut faire à FRY, c'est qu'il a volontairement inclus différents styles d'écritures en fonction de la narration et de l'instant où se produit une action. Par voie de conséquence, plusieurs chapitres sont écrits dans un style "scénario de cinéma" et très vite celui-ci devient lourd et incommodant. Mais cela reste, heureusement, épisodique et ne gâche pas réellement la lecture du roman.

    Il convient de souligner que si la lecture en est aussi agréable c'est également grâce à la traduction de Patrick Marcel, rédacteur bien connu de nombres d'articles de Scarce, l'excellent fanzine traitant des comics.

    Paru en 2009 (et oui, je n'ai jamais prétendu être au fait des dernières sorties...) chez Les Moutons Electriques, l'investissement pécunier et personnel que vous vous déciderez à donner à cet ouvrage sera largement remboursé par sa lecture. A bon entendeur...

     

    Olivier Atomics Kid




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  • C'est amusant de  voir comme le temps  passe mais que certaines choses restent inexplicablement figées comme si le dieu Chronos, par un caprice connu de lui seul, nous replongeait sans cesse dans nos travers.

    Vous l'aurez compris au titre de l'article d'aujourd'hui et à mon  introduction, je ne suis pas réellement en phase (une fois de plus, dirons certains avec raison) avec les prix décernés cette année au Festival d'Angoulême.

    Pourquoi une telle ire ? Parce que, encore une fois, ces prix sont allés à des oeuvres principalement dîtes "indépendantes" au mépris, selon moi, d'une considération réelle du marché et d'une majorité de lecteurs/consommateurs.

    Attention, je vois déjà au loin se dresser les boucliers des dé fenseurs de l'artistique, ceux pour qui la valeur d'un livre est inversement proportionnelle à ses chiffres (réels !) de vente. Ces mêmes personnes feignant d'ignorer que sans un Lanfeust, un Thorgal ou un Largo Winch annuel (et les entrées d'argent conséquentes qui en découlent pour l'économie du secteur) leur bouquin en noir et blanc de 543 pages à 45 euros n'existerait pas.

    Je ne dis pas que parce qu'un livre est un succès commercial, il est nécessairement bon mais il serait aussi idiot d'avoir le raisonnement inverse. Pourquoi diable l'histoire d'un gars dépressif, suicidaire, atteint d'un cancer  incurable et qu e sa femme a quitté en emportant ses enfants devrait-elle être qualifiée de géniale ? Soit disant parce que l'auteur n'a pas fait cela dans un but commercial et a écrit avec "ses tripes" ? Stupide...

    Et les titres des albums primés cette année sont à eux seuls des moments d'anthologie : " Trop n'est pas assez", "Le bleu est une couleur chaude", "Cinq mille kilomètres par seconde". On se croirait dans un sketch des guignols de l'info sur le cinéma français.

    Mais oui, c'est ça, en fait. Angoulême c'est un peu comme les Césars qui récompensent des films que personne n'est allé voir et que personne ne connaît. Ces films tournés à la va vite par de pseudos intellectuels déprimés, faussement mal rasés et imbus d'eux mêmes. Ces films censés nous apprendre des choses à nous les imbéciles qui apprécions les grosses productions américaines tournées par des professionnels formés aux nouvelles technologies.

    Ce qui est réellement malheureux dans cette histoire c'est que le prix du meilleur album décerné à Angoulême devient une sorte de prix Goncourt de la B.D. et que des gens ne vont acheter que cet album cette année, parce que "C'est le livre qui a été primé au Festival !" Désolant...

    Il y a tellement de bons titres qui n'auront jamais cette reconnaissance méritée car connotés commerciaux par les "bobos" du neuvième art.

    Pour information, c'est Art Spiegelman qui a reçu le grand prix et devient donc par voie de conséquence le président de l'édition 2012. Lisez "A l'ombre  des tours mortes" et si vous parvenez à finir cet album (personnellement,  j'ai échoué dans cette épreuve...et le mot prend tout son double sens ici) vous comprendrez que l'année prochaine nous pourrons nous attendre à ...une nouvelle stagnation !

    Bon, je retourne lire The Boys en vous saluant bien bas.

     

    Olivier Atomics Kid






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